Dépeuplées, tel est le sort des bibliothèques universitaires algériennes du temps d’aujourd’hui, celles qui étaient jadis dénommées ; temple du savoir ne sont plus de nos jours que des salles sans âmes. Des livres qui ne trouvent pas preneurs, ils sont nombreux qui sont entassés dans les bibliothèques sans être jamais ou presque réclamés. Des étudiants qui ne retiennent plus les titres des livres, par manque d’intérêt sûrement. Bien que les mots semblent exagérés, la réalité est malheureusement toute aussi déplaisante.

Les témoignages des bibliothécaires sont très parlant, ils racontent que les étudiants n’ont plus recours comme auparavant aux livres académiques ou au œuvres littéraires. Il y font appel uniquement en cas de dernier recours pour éplucher l’information, dont ils ont besoin.  Même quand les salles de lectures sont remplis, rares sont les occasions de trouver un livre ouvert sur une table. Si le comportement des étudiants et leur intérêt à changer vis-à-vis de cet espace d'acculturation, c'est parce que le contenu papier n'attire plus autant que l'offre numérique et l'Internet. Nous vivons, aujourd’hui, l’ère numérique qui ne laisse personne indifférent. Le web séduit la jeunesse, tout ce dont vous chercher ou presque vous le trouverez sur Internet. Celui-ci est devenu aussi la référence pour toute recherche académique ou personnelle, surtout avec la généralisation de la téléphonie mobile et du réseau Internet.  

Ce phénomène interpelle tout le monde ! Comment (re) considérer ce changement, devrons nous le voir comme un signe de déinformation, de régression intellectuelle de la part de la nouvelle génération d’étudiants ? 
Ou bien un simple bouleversement de la manière dont-ils opèrent pour s’informer et se cultiver ? Il faut avouer que les technologies d’information et de la communication ont contribué pour ce changement d’attitudes des étudiants envers les méthodes classiques. Ces mutations techniques ont suscité des métamorphoses chez certaines bibliothèques universitaires qui ont pris l’initiative d’avancer avec le temps au risque de se retrouver délaisser définitivement. Pour se réinventer, des bibliothèques ont procédé à une mutation vers le support en ligne pour reconquérir l’attention des usagers. Celles-ci, offrent des interfaces simples et interactives pour essayer de faciliter au maximum la navigation aux lecteurs, ainsi la recherche de documents, un avantage considérable en termes de gain de temps.

Pour rester à l’écoute des usagers, ces bibliothèques enrichissent leur fond numérique régulièrement, comme elles offrent, aussi, la possibilité de s’abonner pour recevoir toutes les nouveautés et pleins d’autres services mis à disposition du lectorat pour l’inciter à lire d’un manière différente mais toute aussi intéressante. Pour l’instant la bibliothèque de l’université Abderrahmane Mira de bejaia essaye de participer à ce développement, mais les résultats restent insuffisants avec une interface qui nécessite plus d'amélioration, car elle ne répond pas aux normes de développement Web actuel. Néanmoins, l'effort est à saluer, malgré le manque d’intérêt des étudiants.


Magazine - Other articles