C’est sur le boulevard Ferdjellah Mohand Oulhadj menant à l’aéroport Abane Ramdane de Bejaia que se trouve cette cité universitaire peuplée de plus de 4000 étudiants et qui est réprouvée par de nombreux résidents.

Pas très tôt, en ce dimanche hivernal du mois de mars nous nous sommes rendus sur le lieu pour découvrir les clichés longtemps véhiculés autour de cette résidence « mystérieuse ». En franchissant un portail noir embelli par une nouvelle façade dernièrement inaugurée par le wali de Bejaia, une plaque en marbre résumant la biographie du martyr Mouhou Mohand Seghir occupe le hall de l’administration qui se donne à une cour immense englobant l’ensemble des blocs hébergeant les résidents venant des quatre coins du pays.

À  quelques pas, vers l’avant, de multiples couleurs se croisent pour former un jardin paisible et rafraîchi par une brise Vue sur la cour centrale de la R.U Iryahen marine. Un calme qui s'entremêle avec les chants de nombreuses espèces d'oiseaux, qui transforment cet espace vert au milieu du paysage du béton, en une « réserve naturelle ». Pas loin, une dizaine d’étudiants éparpillés profite d'une éclaircie matinale pour se réchauffer des rayons de soleil intermittent qui traversent les amas de nuages, avant la tombée de la nuit. «Il n’y a guère d’infrastructures qui permettent de meubler notre temps vide en loisirs », déclare Adel, un étudiants en économie. Pendant ce temps, d’autres étudiants prennent déjà position en colonne pour former l'habituelle queue spécifique aux résidences universitaires avant chaque repas de la journée.

Un maigre menu, à base du pois chiche ou de lentilles ou des pâtes sans viande, et souvent du yaourt pour le dessert. Et bien sûr du pain à volonté, qui devient élastique à force de rester toute la journée dans des sachets noirs qui nous fait penser aux sacs poubelle. Quant à l’hygiène, tout ou presque est loin des normes basiques. Avec la chaleur qui arrive les intoxications alimentaires risquent de sévir. Le long des ruelles menant vers les blocs résidentiels, le paysage commence à s’estomper pour laisser place à la désolation, comparée à celle de la rentrée. La verdure se dégrade et la vue désormais trahie l’œil par une image saisissant la vie derrière des façades falsifiées, d'autres qui se donnent vers la neuvième route nationale sont rythmées jour, comme la nuit par le trafic automobile et des semi remorques qui (s') approvisionnent du port, situé à dix minutes, d'ici...


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